nos mots sont volatiles
d'ailes et plumes légères
virevoltent sans se soucier
ni des portes ni des volets
ni des serrures des geôliers
les lourds verrous
de ces maîtres-chanteurs
siffleurs et joueurs de pipeau
populistes mercenaires
et autres petits princes
stériles et vaniteux
tout aussi volatiles
leurs mots sont prédateurs
carnassiers passe-partout
plombent nos aspirations
étouffent nos imaginaires
étranglent nos idéaux
nos mots volatiles
voleront-ils encore
quand les leurs seront sacrés
comme les pênes
de nos pensées
?
© Jean-Marin Wibaux
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