ce fut d'abord la poussière
étincelante dans les rayons du soleil
à travers les lames du volet
puis vinrent le sable et les graviers
dans nos poches
sous nos souliers
les galets ont suivi
décoratifs ou domestiques
en cale-porte
dallage et murets du jardin
il y eut les trottoirs
les pavés
le marbre des cimetières
et des cheminées
les menhirs
les sculptures
les jeux de dés
toutes et tous se sont révélés
être les simples éclaireurs
de cette armée de pierres
qui nous a alors écrasé
dans un ultime combat
contre notre inconsistante
légèreté
© jean-marin wibaux
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