il n'en faut pas des tonnes
d'injustice ou d'animosité
juste la petite dose de trop
en goutte à goutte qui ruisselle
sur les parcelles intimes
du socle de ta confiance
et la peinture craquelle
les murs se fissurent
ton regard s'opacifie
tu deviens rupture
et abandonnes
l'envie de voir
et d'être vu
d'inspirer
d'être
né
combien de vols de goélands te faudra-t-il croiser
pour t'inciter à relever la tête et de tes yeux
observer l'oiseau et le ciel et la mer et les vagues
et les rochers et les algues et les galets
et l'écume sur le sable qui gigue dans le vent
et comme avant, ce vent, à nouveau le respirer
?
© jean-marin wibaux
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