Trop de saisons dans les vitrines, trop de lumières artificielles, trop de fadaises mercantiles : au seuil de la saturation, comme une fugue en lutte mineure, j'ai pris la poudre d'escampette pour aller mettre ma carcasse sous les rayons du vrai soleil sans pour autant qu'ils ne parviennent à cuivrer ma peau toujours plus blanche que farine.
Et je savoure de mon balcon ce linge qui sèche au grand air, le regard des passants qui me dévisagent en souriant ; la nuit, les étoiles qui offrent à la ville leurs féeriques scintillements.
© jean-marin wibaux
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